SIAL Montréal — Vivres et cultures

Kiosque de la France au SIAL de Montréal

Parmi les foires internationales qui se déroulent au Canada, la plus délicieuse est sans doute le Salon International de l’alimentation (SIAL). Rendez-vous de l’industrie alimentaire sous tous ses angles, le SIAL regroupe en son enceinte marques et saveurs de nombreux pays et régions. Que de saveurs, que de couleurs! Mais aussi, que de façons de faire affaires en échangeant, entre deux bouchées, idées et ententes sans doute lucratives, mais non sans complexité!

 

Affaires à saveurs canadiennes

Si un grand chef montréalais — Chuck Hughes et ses divins condiments, par exemple — souhaite distribuer ses produits à l’échelle canadienne, il doit naviguer notamment les méandres des règlements provinciaux. Même compliqué, cela peut toutefois sembler anodin devant la tâche du fromager mexicain qui souhaite s’implanter au Canada.

Le fromager étranger doit d’abord connaître la législation en matière d’importation qui lui impose par exemple de détenir un permis valide d’importation de fromages, délivré par l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Puis, il lui faut prévoir des emballages dans 2 langues officielles qui ne ressemblent en rien à la sienne. Il lui faut aussi négocier avec des distributeurs locaux et savoir séduire des consommateurs bien différents de ceux qu’il connaît dans son pays.

 

Développer sa connaissance culturelle

Faire affaire à l’international exige de comprendre comment les cultures se ressemblent ou diffèrent. Le modèle proposé par le Cultural Intelligence Center (CQC) aborde l’aspect connaissance culturelle (CQ Knowledge) sous 4 aspects :

  • La dimension affaires
  • La notion des valeurs et des normes
  • L’aspect sociolinguistique
  • Le volet leadership

La dimension affaires et la notion des valeurs et des normes d’interaction sociale gagnent à être développées avant d’entreprendre des relations d’affaires à l’étranger. Il importe de parfaire son savoir des systèmes économiques et juridiques, mais aussi, des façons de transiger et des codes culturels qui régissent les relations pour faciliter les transactions.

L’aspect sociolinguistique domine dans les communications physiques ou par l’entremise d’outils marketing (sites web, brochures, communiqués, médias sociaux, etc.). En somme, cela influe dans tout moyen visant à créer et à solidifier des liens avec la culture dans laquelle la marque souhaite évoluer. Parler la langue de ses clients, consommateurs, partenaires, distributeurs et collaborateurs permet à une marque de capturer leur oreille, leur œil, voire même, leur estomac!

Le volet leadership importe lorsqu’il s’agit de diriger des équipes diversifiées ou en contexte culturel différent. Cela advient normalement lorsque la marque s’implante en terre étrangère.

 

Intelligence culturelle locale

Une connaissance approfondie du marché étranger dans lequel on espère prospérer est essentielle lorsque l’on planifie l’implantation d’une entreprise ou d’une marque dans un pays ou une culture étrangère. Parfois, la diversité culturelle n’est peut-être pas hors de ses propres frontières – Sobeys, dont on démontre une étiquette dans l’image ci-contre, est une marque canadienne anglaise distribuant aussi ses produits au Canada français…

À ce titre, se doter d’intelligence culturelle locale avant de développer un nouveau marché ou un nouveau segment de marché, peut s’avérer un avantage concurrentiel important.

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